Cette plage de Milos, île du sud-ouest des Cyclades pourrait bien être le paradis des urbexeurs souhaitant piquer une tête dans la Mer Égée après les efforts demandés pour pour y accéder, surtout en plein soleil. En effet, les vestiges de l’ancienne mine de soufre qui surplombe la plage vaut bien la visite, autant que les eaux turquoises méditerranéennes.
Thiorichia est accessible en voiture depuis le village le plus proche. La route se transforme vite en chemin de terre caillouteux et les dernières centaines de mètres sont à faire à pieds. Le sentier surplombe la plage et on découvre le site en entier lorsque l’on arrive au-dessus de la plage.
«Thiorichia» signifie littéralement des mines de soufre. Sur le site de cette mystérieuse mine, on trouve des wagons sur leurs rails, toutes sortes d’outils rouillés, des pièces inutilisées dans l’entrepôt de matériaux et des bureaux abandonnés. Les ruines de la mine sont les vestiges d’une période importante de l’histoire industrielle de l’île. Milos contient d’abondants gisements minéraux d’origine volcanique, notamment du soufre, du manganèse, de la bentonite et de la perlite, qui ont tous été ou continuent d’être soumis à une exploitation industrielle. L’usine de transformation a été construite à la fin des années 1930 et brièvement utilisée en 1940 avant d’être perturbée par la guerre. Les opérations ont repris en 1953 et l’usine a continué de fonctionner jusqu’en 1958, produisant environ 15 000 tonnes de soufre pendant cette période.
Tous les bâtiments sont en ruine et ceux disposant encore d’étage ou de toit (en Grèce, les toits sont souvent une simple dalle de béton), ne sont pas rassurants. Je fais quelques photos mais je ne m’attarde pas trop…
Même s’il y a bien quelques touristes qui viennent par curiosité et finissent par planter leur parasol sur la plage, le lieu est désert et il règne une ambiance assez étrange, entre far west, industrie abandonnée et plage idyllique…
Four à soufre utilisé avant la construction de l’usine