Le puits Z ou puits Cativel est l’un des principaux charbonnages de l’unité de production de Provence des Houillères du Bassin du Centre et du Midi. Construit en 1986 et exploité jusqu’en 2003, le puits Z a remonté des millions de tonnes de charbon extrait à mille mètres de fond et envoyé à la centrale thermique de Gardanne. Il est connu pour son très grand chevalement moderne, conservé aujourd’hui et visible de loin. Le reste des installations a été démoli, sauf la salle des machines.
Le chevalement est construit par la société FCB sur le modèle du puits Staffelfelden des Mines de potasse d’Alsace. Ce chevalement de 66 mètres de haut est de type faux-carré porteur avec deux bigues en poutrelles à caisson.
La machine d’extraction à poulie est de type Koepe quadricâbles. Le moteur, d’une puissance de 5 480 kW, est construit par la société Alsthom.
La remontée du charbon se fait par deux skips d’une charge utile de 32 tonnes chacun. Le site aurait extrait 850 tonnes par heure.
Dix-huit ans après sa construction, le puits Z a été en partie démantelé en 2004. Les ventilateurs, la lampisterie et les installation de criblage et de concassage, le convoyeur à bande ont disparu. Un bureau d’étude a travaillé sur des projets de réutilisation du carreau mais en 2020, le site n’a visiblement pas évolué.
Une deuxième vie pour le puits Z
Pourtant en 2012, le puits Z va reprendre du service : pendant plus de quatre ans, des familles roms ont pu vivre sur le site, avec l’accord de la Ville, et le soutien d’un collectif de citoyens. Une expérience particulièrement rare, racontée dans un livre publié fin mars.
« Il y a 15 000 Roms en France. Si chacune de 36 000 communes accueillait quelques familles comme nous, il n’y aurait plus de “problème Rom” dans le pays, » expliquait le maire de Gardanne à l’époque.
En 2014, une partie des familles ont quitté le camp avec des solutions de relogement en Europe, dans les Bouches-du-Rhône… et jusqu’en Lozère, pour les autres, c’est retour à la case départ. Aujourd’hui, le carreau est vide et il ne subsiste que quelques traces de leur passage.
