Cette vallée est un incontournable de la Slovénie si vous avez la bonne idée de traverser le Parc national du Triglav, entre Kranjska Gora et Bovec. Avec sa couleur émeraude caractéristique, la Soča (l’Isonzo pour l’Italie) est considérée comme l’une des plus belles rivières d’Europe. Son cours est ponctué de cascades, de petites chutes, de rapides et de gorges étroites. Sur son passage, l’eau a creusé des vasques et des gorges miniatures. La rivière et ses affluents ont conquis les naturalistes et les férus de sports aquatiques à sensations fortes. Les eaux de la Soča (prononcer « sotcha ») sont peuplées par un poisson très prisé, la truite marbrée ou truite de la Soča, qui attire les pêcheurs du monde entier. Pendant la Grande Guerre, les montagnes qui entourent la Soča fut le théâtre de la plus grande bataille en montagne de l’histoire.
Mala Korita Soče
En slovène, “korita” signifie “gorges”. Mala Korita Soče signifie « Petites Gorges de la Soča ». C’est la partie que j’ai le plus photographié car nous y avons passé une petite matinée en suivant le chemin qui longe la rivière. Nous avons passé la nuit précédente au Camp Jelinc, situé au départ du sentier et il était donc naturel pour nous de découvrir les petites gorges en premier.
La pêche à la mouche dans la Soča
La Soča et ses affluents ont la réputation d’être une destination extraordinaire pour la pêche à la mouche, qui est la seule technique de pêche autorisée sur place. Celle-ci est très estimée des connaisseurs qui sont gagnés par une satisfaction toute particulière lorsqu’ils attrapent une truite marbrée, la truite endémique des rivières alpines d’Italie et de Slovénie.
Velika Korita Soče
Velika Korita Soče sont les grandes gorges de la Soča ». Situées un peu plus bas sur le cours de la rivière, ces gorges sont effectivement plus profondes et donc plus prisées des baigneurs et des touristes. Elles valent bien le coup d’œil mais nous ne sommes pas restés très longtemps, préférant rejoindre notre prochaine destination : Sunikov Vodni Gaj.
Histoire : les batailles de l’Isonzo
Le front de l’Isonzo désigne les combats féroces qui se sont déroulés pendant la première guerre mondiale entre l’Italie et l’Autriche-Hongrie. On compte 12 batailles qui se déroulèrent entre juin 1915 et septembre 1917. La particularité de ces batailles est qu’ils eurent lieu dans un environnement montagneux. Le fleuve de la Soča était alors un lieu stratégique car situé à la frontière et constituant une barrière naturelle. Les combats qui se passèrent dans la vallée furent particulièrement sanglants. Le nombre de soldats morts est estimé à 500 000 dont 300 000 italiens et 200 000 austro-hongrois. Sans compter les pertes humaines du côté des civils.
La douzième bataille de l’Isonzo, plus connue sous le nom de bataille de Caporetto (aujourd’hui Kobarid en Slovénie), est la dernière de cette ligne de front, marquée par une cinglante défaite des Italiens qui durent se replier en territoire transalpin. Cet évènement est d’ailleurs décrit par Ernest Hemingway dans son roman de style autobiographique l’Adieu aux armes. Ambulancier sur le front, Hemingway fut d’ailleurs blessé par un tir de mortier dans les environs de Gorizia.
Source : www.slovenie-voyage.com
À faire et à voir en descendant la vallée de la Soča
Camp Jelinc
La ferme-camping de Jelinc est un lieu un peu «roots» mais plutôt écolo et très convivial. Arrivé en fin d’après-midi, nous n’avons eu le droit que de nous garer sur le bord du chemin avec les autres véhicules : c’est le problème des vacances en haute saison… Le lieu est bien aménagé, en bordure de rivière avec un kiosque pour se retrouver autour du feu. De plus, le camping est situé à quelques mètres des meilleurs spots sur la Soča… En fait, c’est le pied !! Si on avait un camping à recommander en Slovénie, ce serait celui-ci, sans aucun doute.
https://www.campercontact.com/fr/slovenie/tolmin/soca/49957/camp-jelinc
Šunikov Vodni Gaj
Après Velika Korita Soče, nous quittons le cours de la Soča pour suivre celui de la Lepenjica et constater que les autres rivières sont aussi très belles. Šunikov Vodni Gaj est un parc naturel en miniature composé de nombreuses cascades, vasques et petits ponts en forêt. Un petit univers réputé féérique que l’on ne pourra malheureusement qu’apercevoir rapidement… le travail vient parfois troubler nos voyages et une simple conversation téléphonique peut devenir compliquée lorsque l’on se trouve en pleine nature!
La cascade de Kozjak
Nous continuons notre route en suivant la Soča à travers le Triglav et passons la nuit au Kamp Koren où les caravanes sont un peu trop sédentarisées à notre goût et les sanitaires dégagent une odeur assez désagréable… Le lendemain, nous nous rendons à la cascade de Kozjak et découvrons en pleine forêt que l’accès est payant !! Je ne renonce pas même si la pratique me surprend désagréablement. De plus en plus de spots naturels slovènes deviennent payant pour limiter la surfréquentation estivale et récolter des fonds pour entretenir les lieux. C’est la rançon du succès… Quelques minutes plus tard, je découvre ce joli filet d’eau au fond de sa grotte…
Il faut l’avouer, la cascade est très photogénique !
Goriska Brda
Nous poursuivons notre itinéraire le long de la Soča et faisons l’impasse sur les gorges de Tolmin. Il a fallu faire des choix lors de la préparation de notre itinéraire et nous avons choisi de faire les gorges de Vintgar, mais si vous avez le temps, je pense que les gorges de Tolmin doivent être magnifiques et peut-être moins fréquentées que celles de Vintgar. Nous quittons donc les montagnes du Triglav pour descendre plus au sud, dans la région viticole de Goriška Brda, aussi appelée la «Toscane slovène». La tour de Gonjače nous offre un excellent panorama, notamment sur le charmant village de Šmartno.
Initialement, nous voulions grimper le Sabotin avant la fin de la journée et découvrir ses tunnels et ses vestiges de la Première Guerre mondiale. Le Monte Sabotino ou Mont Sabotin, constitue une frontière entre la Slovénie et l’Italie, et fut le théâtre d’affrontements durant la Première Guerre mondiale. Malheureusement, un guide nous explique que les tunnels se font uniquement en visite guidée et qu’il est trop tard… Tant pis, de toute façon, on est déjà bien fatigué de cette journée à plus de 30° et il nous faut rouler encore un peu pour rejoindre Rakov Škocjan avant la nuit, en pleine région karstique…