D’après mes recherches en France et en Italie, il semblerait bien que les anciennes stations thermales soient devenues un petit paradis pour les fans d’urbex. Il fut une époque où la découverte de la moindre source aux vertus plus ou moins thérapeutiques transformait une paisible bourgade en nouvelle destination à la mode pour soigner les rhumatismes des bourgeois citadins. Un petit propriétaire devenait alors un homme d’affaire et la spéculation faisait le reste. L’engouement était tel que les malades s’obstinaient à renouveler leurs soins et les médecins étaient parfois les premiers étonnés de la guérison de leurs malades… Ainsi, nous découvrons les thermes verts, un petit établissement construit au début du XIXe siècle et fermés depuis plus de 40 ans après l’ouverture d’un établissement plus moderne.
Il fait plutôt chaud sous la verrière et l’atmosphère est humide. Des gargouillements étranges proviennent du sous-sol, comme une pompe qui tenterait vainement de refouler une source d’eau devenue ingérable… Les escaliers sont complètement rongés et recouverts de mousse verte, les plantes commencent à soulever le carrelage, l’ambiance entretenue par les glou-glous incessants est assez déconcertante.
Les Thermes verts
Les thermes comptent tout juste une dizaine de cabines de bains individuelles réparties autour d’un couloir central. Abandonné depuis presque un demi siècle, le bâtiment est en sale état : la verrière tient encore bon, mais le bâtiment est ravagé de l’intérieur, l’eau qui passait sous l’établissement suinte maintenant de toutes parts, le calcaire et la végétation prennent lentement le dessus. L’escalier central est recouvert de concrétions, de mousses. Si vous n’y prenez pas garde, ce toboggan verdâtre mais bien solide vous mènera deux mètres plus bas après vous avoir fracassé le coccyx…
Une petite station peu attrayante
La source fut découverte au début du XIXe siècle et les premiers bains furent construits quelques années plus tard. Vers la fin du siècle, l’établissement thermal se transforme : une nouvelle façade en briques peintes s’ouvre sur un espace d’accueil et la galerie qui distribue les cabines de bains est couverte d’une verrière et revêtue d’un carrelage à frise florale. À l’arrière, se trouvent la salle de pulvérisation et celle de la source.
Les buvettes ont aussi été modifiées, les patients ne sont plus obligés de puiser l’eau dans le réservoir, la source coule maintenant dans un petit pavillon disposé à cet effet. La petite station a pris une note d’élégance mais le progrès le plus réel a été réalisé le jour où fut installé le système de pompes électriques qui permet dès lors de distribuer largement l’eau douce.
Si la pompe est probablement hors service depuis bien longtemps, la source quant à elle, continue de distribuer son eau, jadis bienfaisante, par intermittence, comme une sorte de haut le cœur qui expulse le liquide devenu maintenant destructeur, ad vitam aeternam…
Cet article a 5 commentaires
Bonjour
J ai l intention de m y rendre semaine prochaine , j ai entendu parler de travaux …est ce d actualité ?
Merci
A priori, fin mai c’était toujours accessible mais je n’en sais pas plus…
Merci de votre réponse
Bonjour, j’ai reçu en février une photo d’un ami au thermes verte qui était tombé sur des ouvriers. Cet article étant daté d’avril, est-ce que vous avez visité les thermes depuis ? Et sinon savez-vous si elles sont encore faisables ?
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