Cette belle façade de briques rouges est celle d’un château abandonné bien connu dans le monde de l’exploration urbaine depuis que les lapins de l’urbex l’ont surnommé le Château Jean-Pierre Treiber. J’aurais pu l’appeler « Château Rouge » mais ce nom est déjà donné à un édifice belge qui mérite bien plus son nom. Malheureusement, derrière la façade, il ne reste plus grand chose, les étages s’effondrent, les escaliers monumentaux du rez-de-chaussée n’ont pas résisté aux assauts du temps…
La construction de briques date du XIXe siècle. Elle se compose d’un grand corps de bâtiment à deux niveaux dans le style néo-gothique. Deux échauguettes octogonales surplombent la porte d’entrée.
Lorsque l’on est face au bâtiment, on aperçoit le ciel au travers les ouvertures du premier étage, ce n’est pas bon signe…
Dans les années 50, cet édifice était une maison de retraite pour les anciens combattants, comme l’atteste une plaque dédiée aux Anciens Prisonniers de Guerre. Personnellement, je n’ai pas vu cette plaque et je n’ai pas cherché à la voir, le bâtiment est réellement dangereux…
Passé la porte d’entrée, on découvre un hall immense avec des colonnes et ce qu’il reste d’un escalier aujourd’hui effondré… Je jette un œil dans les pièces voisines, je traverse une pièce avec méfiance en observant les poutres et les tuiles qui pourraient encore tombées. Après quelques photos, je quitte cet endroit en ruine, un peu déçu, bien que je savais à quoi m’attendre, ce château a été maintes fois visité et photographié.
Toutefois, les extérieurs ne sont pas dénués d’intérêt. Les bâtiments sont vides mais mieux préservés… jusqu’à ce qu’un arbre pousse au milieu d’une pièce !
En explorant un peu le parc, je remarque de très beaux arbres, peut-être plus vieux encore que le château. Mais je découvre surtout un bâtiment insolite : une petite tour en bon état, du moins de l’extérieur car à l’intérieur, le plancher s’est effondré. Je ne sais pas à quoi elle servait mais ça ressemble à un puit ou peut-être un moulin. Hors de question d’escalader quoi que ce soit à l’intérieur, je préfère repartir en laissant une part de mystère.